Jupe Miette Tilly and the Buttons

Couture n°23 : la jupe Miette (Tilly and the Buttons)

J’ai l’impression de ne plus arriver à suivre les nouvelles sorties de patron. Il y a plein de marques qui ont vu le jour ces derniers temps, et je ne sais souvent pas quoi penser.

Qui sont les personnes derrière cette marque ? Qu’apportent-elles de différent ? Que vaut le patronage ? Quel bloc de base est utilisé ? Mes épaules surdimensionnées et mon micro-bonnet y trouveront-ils leur compte ? Le prix n’est-il pas surévalué ? Ce patron n’est-il pas trop simple ? Ou incompatible avec mon mode de vie ?

Bref : je me pose beaucoup de questions (en couture comme dans la vie, somme toute).

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Ce qui pourrait expliquer pourquoi, au cours des derniers mois, j’ai acheté d’occasion plusieurs patrons pochette sortis il y a quelques années chez des créateurs que j’apprécie. Prise de risque : zéro.  Tout récemment, c’est la jupe Miette qui a rejoint la patronthèque. J’aime le style de Tilly and the Buttons, et mon petit corps correspond exactement au bloc de base qu’elle utilise. Inutile de grader entre 2 tailles ou faire moult ajustements : ça n’a pas de prix !

Donc j’ai voulu tenter ce patron, qui longtemps m’a semblé être trop simple pour justifier un achat. Après des années de tergiversations, et de persistance rétinienne après avoir vu les versions de Lauren, j’ai sauté le pas !

Le patron de la jupe Miette

C’est une jupe portefeuille évasée, ceinturée à la taille.

Jupe Miette

Toute l’originalité réside dans son nœud et ses poches plaquées sur le devant. Le risque avec  ces poches, c’est de lui donner un petit côté tablier – c’est un peu quitte ou double 😊

Le patron est sorti il y a 7 ans je dirais, c’était alors le 2ème modèle de la marque. Il y a donc des milliards de versions en ligne, c’est pratique pour se rendre compte du résultat dans plein de tissus différents sur un grand nombre de morphologies.

Jupe Miette Tilly and the Buttons

Ce qui est chouette sur ce modèle, c’est que le recouvrement des 2 pans se fait dans le dos : en cas de fort vent, pas de risque de cuissot ou de fessier dénudé (testé et approuvé en conditions extrêmes héhé). De même, elle est totalement vélo-compatible.

Autre point intéressant : elle peut être réalisée quasiment dans tous les tissus possibles. Si je devais lui trouver un inconvénient (les revues trop positives sont vues d’un œil suspicieux, après tout) : c’est un très mauvais moyen d’écouler les chutes car le métrage requis est conséquent pour une simple jupe. Même si à mon avis, les recommandations sont très généreuses : dans ma taille, il aurait fallu 3m de tissu en 115 de laize, mais j’ai pu tout faire rentrer dans 2m (sans les poches cependant).

Le patron n’est plus disponible qu’en pdf, la version papier a été arrêtée récemment. Il est en anglais, mais il y a un livret illustré par des photos, très détaillé, parfait pour les débutants. En plus, un sew along sur le blog apporte des infos : pas besoin d’être bilingue, les illustrations sont carrément explicites !

Les fournitures

J’avais ce coupon de coton Art Gallery en stock depuis quelques années, trouvé en soldes chez Motif Personnel (comme d’hab’). Ces cotons sont parmi mes favoris : ils froissent peu, se repassent bien, sont ornés de motifs sympathiques dans des couleurs à mon goût, et sont régulièrement soldés. Parfait pour les radines stylées 🤑 En revanche ils ont de la tenue, il faut les réserver à des projets adaptés. Cette jupe trapèze était le candidat parfait : un tissu impec’ pour garder sa forme qui rappelle irrésistiblement les années 70 que j’aime tant.

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Pour l’entoilage de la ceinture, j’ai fait avec ce que j’avais en stock (vlieseline H180), mais je n’aurais pas été contre un entoilage un peu plus épais.

Budget : 15€

C’est parti !

J’ai commencé par décalquer le patron : je ne sais pas si c’est un signe que je vieillis, mais maintenant je tolère cette étape ! En même temps il y a peu de pièces et elles sont de forme simple, ce serait vraiment de la mauvaise volonté (et c’est pas du tout mon genre…😁)

La couture passe comme une lettre à la poste : pas de fermeture compliquée, que des coutures droites, et les instructions se boivent comme du petit lait. Je voudrais pas faire le coup de la blogueuse couture sous cocaïne, mais il n’y a pas besoin de beaucoup de temps pour venir à bout de ce projet.

Jupe Miette Tilly and the Buttons

J’ai même lambiné un peu en réalisant un ourlet au biais, mon péché mignon.

Épilogue

Quand je la porte, j’ai l’impression d’être un gros bonbon rose mais j’assume 😂 J’imagine déjà lui faire des petites sœurs en denim brut et en velours côtelé.

Jupe Miette Tilly and the Buttons

J’ai hésité à couper la jupe plus courte, de peur de l’effet mémé-courte-sur-pattes. Finalement non, je ne regrette pas – d’ailleurs il n’est pas exclu que ça participe au fait que la jupe ne s’ouvre pas à tort et à travers.

Jupe Miette Tilly and the Buttons

Ce modèle s’entend à merveille avec le fameux top Agnes.

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Je recommande à fond, même si ce patron peut sembler assez onéreux par rapport à son manque de complexité. C’est un peu le cas de tous les patrons de Tilly : il faut les voir comme un cours de couture pour débutant. C’est un excellent moyen de se mettre à la couture quand on n’a personne qui peut aider dans l’entourage, et ça reste toujours plus facile d’accès que des cours en personne – sauf pour les chanceuses dont les municipalités proposent des cours abordables à des horaires compatibles avec un boulot à temps plein.

En tout cas c’est grâce à cette marque que j’ai appris à coudre le jersey, cousu mon premier tee shirt (Agnes pour ceux qui ne suivent pas), mon 2ème, 3ème… jusqu’au 10ème 😂. Et aussi ma première chemise ! Ce qui explique certainement mon attachement à la marque 🌈

Et toi, c’est quoi ta marque de patron fétiche ?

 

5 réflexions sur “Couture n°23 : la jupe Miette (Tilly and the Buttons)

  1. soukietmelilia dit :

    Bonjour, c’est vrai qu’il y a une multitude de patrons, ils sont fait à partir de la même base, c’est ce que l’on appelle le patron de base en couture, à partir de là on peut faire des chemises, manteaux, vestes, jupes, pantalons, …. il y a des livres pour apprendre à faire ses patrons soi même et on peut coudre des réalisations simples sans patron

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  2. lusicreations dit :

    J’aime beaucoup la longueur de la jupe, sa forme aussi mais pas du tout le nœud… Faudrait que j’essaie un jour d’acheter un patron pour un vêtement phare de ma garde-robe pour le moment je me cantonne au magazine La Maison Victor et aux livres de ma médiathèque préférée… héhéhé économie économie !

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